BALTHAZARD CLARAZ

En juin 2004 nous avons été contacté par un descendant de cet ancien maire de Bougie. Après plusieurs échanges de courriers nous avons convenu de vous faire bénéficier des éléments que nous avons recueillis. Cette famille a également créé un site internet : http://www.latraceclaraz.org
Voici un texte que nous avons extrait du site internet consacré à cette famille.


Balthazard-Charles-Auguste-Valentin Claraz
est né à Lyon le 4 janvier 1834, petit-fils du Docteur Balthazard Claraz. A seize ans, il s'engage dans le régiment des tirailleurs algériens, dans lequel il fera les campagnes d'Afrique jusqu'en 1863.
Il démissionne de l'armée et s'installe à Djidjelli comme caissier comptable dans la maison Trabet (constructeur du port de cette ville, entrepreneur de travaux du génie militaire et exploitant des forêts). En 1865, il devient l'associé de Monsieur Pascal Jean négociant et banquier de l'entreprise Trabet.
Il fait commerce de blés, huiles et autres denrées indigènes jusqu'en mars 1875; époque de la mort de Monsieur Pascal Jean.
Dans l'intervalle, il épouse le 3 juillet 1865 Françoise Henriette Chavasse. Ils habitent Djidjelli puis de 1868 à 1875 ils s'installent à Bougie. Ils quitteront Bougie le 5 avril 1875, après le décès de Léon Larrodi 16 ans, enfant dont il est le tuteur, qu'ils élèvent pendant neuf ans avec l'intention de l'adopter plus tard.
Sa femme devient malade après la mort de Léon. Ils quittent l'Algérie pour s'installer au Val (Var) dont le climat méridional se rapproche le plus de celui de l'Algérie...
Le 15 mai 1893 Françoise Henriette Chavasse décède. Charles Auguste s'installe alors à Lyon, où il décède le 8 février 1916.
Entre temps Charles Auguste est élu Maire de Bougie en 1871.
Sous son mandat sont mis en œuvres l'aménagement de nouvelles conduites d'eau, l'extension de la ville, l'aménagement des cimetières chrétiens et musulmans, la construction du commissariat de police, la création de l'école de filles c'est aussi de cette époque que date la plantation de ficus de la place Clément Martel. Lorsque l'insurrection éclate et que Bougie est menacée par les insurgés sous la conduite du fameux Cheik Aziz. Monsieur Claraz en sa qualité d'ancien militaire, organise la défense de sa ville avec l'aide d'un corps de miliciens dont il prend le commandement grâce à son courage et à son énergie, il raffermit le moral des habitants qui s'attendent à chaque moment à un assaut formidable par son calme et son sang froid, il inspire confiance aux plus timorés.
Jour et nuit on l'aperçoit circulant le long des remparts où des postes ont été organisés à la hâte.
Pendant que les francs-tireurs sous les ordres du lieutenant Corvisier et les mobiles du commandant Meilbac vont échanger les premiers coups de feu avec les assaillants, les combats se succèdent sans interruption, les ennemis comprenant que toute surprise est impossible, ils abandonnent l'attaque et se retirent dans leurs montagnes. Bougie est sauvée...
Charles-Auguste Claraz après ces événements se remet au travail et en compagnie de ses dévoués collaborateurs continue à s'occuper des intérêts de ses administrés, jusqu'en avril 1875. Il reste à la mairie menant pour ainsi dire militairement tout le personnel placé sous ses ordres, et c'est à cette époque que sont entreprises des constructions nouvelles...
A sa mort en février 1916 " la Kabylie " journal politique, commercial et agricole de l'arrondissement de Bougie lui fait un éloge funèbre. Charles-Auguste Claraz était un brave homme, dont le cœur était généreux. Saluons respectueusement sa dépouille mortelle, le nom d'Auguste Claraz restera lié à l'histoire de Bougie...

Claude & Christine Claraz - 1999 –

NDLR – Le chapitre relatif à Bougie est extrait d'un article paru dans le journal La Kabylie (n° 3611 du jeudi 2 mars 1916) et signé BOUSCASSE (maire de Bougie à l'époque).


Cet article est paru dans l'Echo de Bougie de 2005
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