Ces photos sont des clichés d'amateurs pris lors du débarquement des Anglais de l'opération PERTETUAL à Bougie (détachée de l'opération Torch).
Nous nommerons les personnes qui ont confié ces épreuves à notre association.
Ces photos ne sont pas de très bonne qualités mais ont l'avantage d'exister. Elles montrent le débarquement allié depuis la terre ferme. Ces photos sont le plus souvent prises depuis les appartements de ces photographes amateurs. Nous avons tardé à mettre en page ce reportage car nous devions nous assurer au préalable que les récits des témoignages correspondaient à la réalité. Certains annoncent parfois des chiffres disproportionnés. Pour d'autres le calendrier des événements pas toujours en adéquation avec la réalité.

Ces deux photos sont extraites d'un journal de propagande allemande "Signal". La photo de gauche a été prise le 11/11/1942, le jour du premier bombardement. Elle montre quelques impactes de bombes.
Sur la photo de droite, prise plus tard, on peut constater les dégâts. Les deux paquebots Florida et Koutoubia ont été sabordés. Contre le quai le SS Glenfinlas a brûlé ainsi que l'Alsina à ses côtés. Le bâtiment en bout du môle de la Casbah n'a pas été identifié de même que celui en arrière de Glenfinlas. Le petit bâtiment à côté du Florida est le Sidi Brahim qui échappa aux bombes.

Copie du texte qui agrémentait les deux photos ci-dessus dans le journal "Signal" :

" Le port de Bougie dans lequel les anglais essaient toujours de débarquer des transports d'hommes et de matériel, est depuis des semaines l'objectif commun des formations de bombardements allemandes et italiennes. Deux instantanés montrent l'effet de ces attaques, prises pendant et après une attaque italienne. Nous voyons à gauche le port sous une grêle de bombes. Un navire a été touché en plein dès le début du raid. Sur le débarcadère il y a aussi déjà quelques bombes au but : l'instantané ultérieur d'un avion de reconnaissance italien. C'est la preuve de l'efficacité écrasante du raid. Deux des plus grands transports ont chaviré à la suite d'explosions de bombes et sont couchés cheminée contre cheminée. Les autres navires montrent aussi des avaries plus ou moins graves. Ils ne sont plus à même de quitter le port de leur propre force et demeurent encore l'objectif de nouvelles attaques de l'aviation de l'axe ".

NB - texte très optimiste et enjolivé quand on sait que ces bateaux ne servaient pas puisqu'ils étaient désarmés, que les deux navires sur le flanc n'ont pas été coulés mais sabordés pour éviter les dégâts qu'aurait causé le feu dû aux explosions des bombes. Par contre l'Alsina lui brûlera entièrement son Cdt ayant refusé de le saborder et le navire sur son tribord, le SS Glenfinlas entré dans l'arrière-port pour y décharger du matériel, s'enfonca de l'avant et brûla en partie. En 07/44, remis tant bien que mal en état, il partira pour Oran... (voir tableau en téléchargement).
Cette documentation nous avait été transmise en 07/2003 par Maurice Arcamoni, un bougiote, qui avait récupéré ce journal lors de son passage à Marseille alors qu'il était dans l'Armée d'Afrique.